Depuis le 10 décembre 2018, les préservatifs peuvent être remboursés sur prescription médicale. Mais en quoi consiste réellement ce remboursement ? Pourquoi les autorités ont-elles pris cette décision ? Toutes les marques sont-elles concernées ? On vous propose de découvrir les réponses dans cet article.

Le préservatif : un dispositif médical de plus en plus abordable

L’usage du préservatif est une pratique plébiscitée ces dernières années. Cependant, avec leur pouvoir d’achat généralement assez limité, les jeunes ont souvent du mal à accéder à ce dispositif médical.
Conscient de cette réalité, le ministère de la Santé a décidé d’agir. Le remboursement proposé par l’institution vise à redynamiser l'image de l’outil de prévention.
Grâce à ce système avantageux et à l'obtention sur prescription, les supports devraient être plus abordables.

La formule « cashback » appliquée depuis le 10 décembre 2018 est une prise en charge par l’Assurance maladie.
Celle-ci permet à tout homme, femme et adolescent de se procurer des préservatifs sur présentation d’une ordonnance d’un médecin ou d’une sage-femme.
Les dispositifs médicaux sont remboursés à hauteur de 60 %. Le montant est calculé sur la base des prix de vente qui ont déjà été préalablement négociés. Les tarifs, rappelons-les, sont de 1,30 euro la boîte de 6, 2,60 euros la boîte de 12 et 5,20 euros la boîte de 24.

Pour ce qui est des marques concernées, la décision s’applique pour le moment sur les articles de l’enseigne EDEN. Les produits sont en général fabriqués par le laboratoire Majorelle.
Le choix de ce partenaire, pour la mise en place de la prise en charge par la CPAM, est assez justifié du côté des autorités.
Le mois de juin 2018, la HAS (Haute autorité de santé) a déjà émis un avis favorable au sujet du laboratoire français. Le groupe s’est distingué par le service qu’il a rendu à travers ses préservatifs masculins.

Une solution destinée à promouvoir la contraception et la lutte contre les IST

Si le remboursement vise à promouvoir l’usage des préservatifs auprès des jeunes, son objectif est en réalité encore plus engagé.
En effet, face au nombre de cas de contaminations au VIH qui augmente chaque année, les autorités entendent intensifier la lutte grâce à cette approche. Avec 6.000 nouveaux cas découverts chaque année, la situation est assez alarmante.
Par ailleurs, avec une bonne partie de la population de moins de 25 ans (soit 800 à 1.000 cas recensés) qui est particulièrement touchée, le moment était venu d’agir.

La prise en charge et l’obtention des préservatifs sur prescription médicale devraient servir à endiguer la propagation des IST. En outre, cette approche devrait aussi aider à mieux informer les jeunes sur la contraception.
Les ordonnances sont délivrées dans le cadre d’une consultation de prévention gratuite. Les médecins peuvent profiter de cette occasion pour expliquer aux adolescents les enjeux de la contraception.